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 inflation, déflation ?

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pariste

pariste

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inflation, déflation ? _
MessageSujet: inflation, déflation ?   inflation, déflation ? EmptyMar 30 Aoû 2011 - 23:02

Les économistes ont l'air un peu perdu en ce moment sur les scénarios d'avenir.
Sur leurs blogs (ou objectif eco) Loïc Abadie et JCB donnent des points de vue radicalement opposés sur l'inflation, l'un est certain de la déflation, l'autre de l'inflation. Le seul consensus me parait être la perte de pouvoir d'achat des pays développés et le transfert (partiel) de richesse aux émergents.

La question que je me pose est de savoir si BB et pourquoi pas la BCE vont relancer des QE pour éviter la récession. On a vu aujourd'hui avec la stat de confiance américaine le schéma déjà adopté par WS pour le QE2 : stat pourrie -> hausse des actions. Officiellement ils me semblent que les BC ont pour but de maintenir la liquidité interbancaire et cherche à relancer l'économie par la confiance des consommateurs et des entreprises. Il est possible que la FED cherche de l'inflation pour atténuer les dettes des ménages et des entreprises. Mais comment le faire sans faire fuir les acheteurs de la dette US ?

J'ai trouvé le doc de la BNP très bon à ce sujet :
http://www.bnpparibas-ip.lu/publications/documents/other/IP/documentlist/flash-actualites/20110822_focus-market-update_fre.pdf

Le passage déterminant me parait ici (page 11) :

Le principal déterminant du comportement des classes d’actifs à long terme nous paraît résider dans la façon dont l’excès d’endettement sera géré. Un scénario de réduction progressive du levier, s’accompagnant d’une croissance faible, nous apparaîtrait assez défavorable pour les actifs risqués, notamment des entreprises, pour deux raisons :
- d’une part il impliquerait un environnement économique morose et une stagnation des profits des entreprises, plaidant pour un niveau relativement élevé de prime de risque ;
- d’autre part un tel environnement pourrait s’accompagner durablement de phases de tensions sur les marchés, reflétant la précarité de l’équilibre financier entre créanciers averses au risque et débiteurs affaiblis par l’état de leur bilan.

A l’inverse, un tel scénario emprunterait en partie à la situation du Japon depuis les années 1990, et s’avérerait probablement favorable à long terme à l’obligataire, notamment aux emprunts d’Etats.

Malgré le manque de visibilité, nous inclinons toutefois un peu plus à long terme en faveur d’un scénario de remise en cause de l’équilibre actuel, les Etats comme les opinions publiques, voire les marchés eux-même, poussant volontairement ou non à une remise en cause des règles du jeu. La recherche d’un mécanisme de défaut faisant appel à la création monétaire et à l’inflation aurait alors d’autres implications
:
- en premier lieu, un choc général sur les tous les prix d’actifs liés au renversement des perspectives d’inflation à long terme et à l’absence de visibilité sur les effets d’un changement complet d’environnement financier. Ceci pourrait provoquer une forte correction sur l’obligataire, mais aussi, dans un premier temps, sur les actifs dits « réels » (actions, matières premières, immobilier), qui réagiraient à la hausse des taux longs. Seuls le cash et l’or semblent pouvoir protéger efficacement pendant ce type de choc ;
- ensuite, l’entrée dans un régime où la détention de ces actifs réels devient souhaitable, car ils génèrent des revenus corrélés à l’inflation et leur valeur nominale parvient à la suivre ou à la devancer. L’intérêt de l’obligataire à taux fixe dans un tel contexte dépendrait essentiellement du niveau des taux réels ; dans l’hypothèse où l’inflation et/ou la monétisation de dette aurait été un choix délibéré des autorités politiques et monétaires, ces taux réels pourraient être négatifs et pénaliser fortement l’investissement en obligataire. Les investisseurs détenant de la dette à long terme avec pour objectif de la conserver jusqu’à maturité et désireux de se couvrir dès aujourd’hui contre un tel risque pourraient envisager une réduction de la duration pour limiter l’effet d’un tel environnement.



Natixis sort dans le même temps plusieurs scénarios plus ou moins contradictoires, en tout cas montrant l'incertitude.
Dans http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=59610, ils écrivent :

Les Etats-Unis présentent aujourd'hui (depuis 2007) les mêmes caractéristiques que le Japon dans les années 1990 (surtout depuis 1997), et qui ont provoqué au Japon 15 ans de croissance faible et d'équilibre déflationniste : nécessité pour le secteur privé de se désendetter, et difficulté de ce désendettement avec la croissance faible et la baisse des prix des actifs ; politique monétaire inefficace malgré les taux d'intérêt nuls.
La situation des Etats-Unis est même bien pire que celle du Japon :

l'insuffisance de l'épargne domestique interdit aux Etats-Unis de maintenir un déficit public très élevé, ce qu'a pu faire le Japon

la désindustrialisation des Etats-Unis et leurs pertes de parts de marché à l'exportation empêchent que le commerce extérieur soutienne l'économie, ce qui a été le cas au Japon, alors que les deux pays sont confrontés à la déformation du partage des revenus au détriment des salariés.
Il nous semble donc qu'il faut être très pessimiste sur les perspectives économiques des Etats-Unis, peut-être pires que celles du Japon il y a 15 ans.


Certes le Japon n'a pas connu de QE, mais on ne peut pas dire que les QE de BB aient eu un effet foudroyant sur la reprise et a sans doute tout juste permis de contenir la déflation tout en créant tout en rendant la dette des états explosive, un système dont ils ne savent pas comment sortir.
Je pense que comme dit la BNP et BB dans son discours, les BC cherchent à inventer des trucs pour résorber les dettes privées sans créer une panique sur les dettes publique tout en contenant l'inflation. J'ai des doutes sur la capacité de faire cela. Comme de toute façon la population est vieillissante et l'appauvrissement général est inévitable, je ne vois pas le problème d'une bonne vieille déflation... (inutile de dire que je trouve la plupart du temps plus vertueux d'épargner que de s'endetter Wink )

Des idées ?


Dernière édition par pariste le Mer 31 Aoû 2011 - 9:59, édité 1 fois
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Alex6

Alex6

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MessageSujet: Re: inflation, déflation ?   inflation, déflation ? EmptyMer 31 Aoû 2011 - 0:22

pariste a écrit:
Certes le Japon n'a pas connu de QE, mais on ne peut pas dire que les QE de BB aient eu un effet foudroyant sur la reprise et a sans doute tout juste permis de contenir la déflation tout en créant une dette explosive dont ils ne savent plus quoi faire.

Je ne vois pas tres bien quel est le rapport entre QE et dettes. A moins d'imaginer que le swap realise par la Fed ait vu les banques augmenter leurs achats en bons du tresor americain ce dont je doute.

Je suis de ceux qui ne croit pas a l'effet creation monetaire des QE, simplement parcequ'on ne force pas le credit s'il n'y a pas de demande. Et de ce cote la, les bilans des entreprises sont clairs, les QE n'ont eu aucun impact sur leurs tailles. Donc les incitations aux banques a faire plus de credit n'a pas fonctionne. Quand a l'augmentation des investissements en bourse, les cours actuels parlent d'eux-memes.
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pariste

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MessageSujet: Re: inflation, déflation ?   inflation, déflation ? EmptyMer 31 Aoû 2011 - 9:57

Oui bien vu Alex, le QE ne crée pas les dettes, lapsus. Je corrige, merci. Les QE rend les dettes très délicates à manier. Si la monnaie part, il y aura perte de confiance dans la dette, or il y a grand besoin d'acheteurs de la dette. Au final seules les banques centrales rachèteront les dettes des pays, c'est déjà en cours. Je pense que cela équivaut à la planche à billet. Je n'imagine pas bien les conséquences de ce genre de scénario. La BNP parle de perte sur tous les actifs sauf l'or, actions comprises donc, par perte de repère des investisseurs. Je ne saisis pas trop pourquoi. Je pense que les marchés anticiperont l'inflation immédiatement (c'est déjà en partie ce qu'ils font aux US je pense).
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Alex6

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MessageSujet: Re: inflation, déflation ?   inflation, déflation ? EmptyMer 31 Aoû 2011 - 11:32

Je pense surtout qu'il est tres difficile de savoir si oui ou non il y a injection d'argent "reel" dans l'economie. Je pense pour ma part que non, ou en tout cas bien en-dessous de ce que pensent les tenants de QE=creation monetaire.
C'est bien sur vrai dans le principe mais les mecanismes permettant a cet argent de se retrouver dans l'economie reelle laissent passer des masses d'argent bien moindre. Comme dit plus haut, c'est indiscutable dans les bilans des entreprises qui ne bougent pas a la suite des QE.
Les montants en jeu dans l'immobilier suffisent amplement a contrer les poussees inflationistes sur l'or ou le petrole par exemple.
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ledav71

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MessageSujet: Re: inflation, déflation ?   inflation, déflation ? EmptyMer 31 Aoû 2011 - 12:02

inflation, déflation ? 97862
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Alex6

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MessageSujet: Re: inflation, déflation ?   inflation, déflation ? EmptyMer 31 Aoû 2011 - 13:18

http://www.businessinsider.com/a-deep-dive-into-the-mechanics-of-a-qe-transaction-2010-11?utm_medium=email&utm_campaign=BI_Select_110910_Personal&utm_source=Triggermail&utm_term=Business+Insider+Select



Tu noteras que j'ouvre un debat ici, je n'annonce pas une verite sans arguments. Ca n'est pas parceque tout le monde dit que QE = creation monetaire que c'est vrai, le mecanisme est plus complexe que cela principalement parceque un T bond, ca n'est pas considere comme etant du cash a proprement parler.
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